Catin, f. (XVIe s.,Marot) , d’abord abréviation de Catherine; devenu péjoratif du jour où il fut démodé comme hypocoristique
Définition du dictionnaire Etymologique de Albert dauzat
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CATIN – un film à huit mains
Catin est un projet cinématographique collectif initié et réalisé par Julie Allain, Guillaume Anglard , Grégory Marza , et Bertrand Boutaud.
Un soir de 2015, la scène se passe à Montreuil, quatre amis sont réunis autour du bac à légumes d’un frigo : il reste de la pellicule. Vierge. Périmée mais vierge. La nécessité d’en faire un film naît de ce constat. Mais quoi ? Un film ça commence par quoi ? Un scénario ? Une subvention ? Une contrainte… Dégainant un dictionnaire étymologique de 1891, une main innocente ouvre hasardeusement le livre vert aux odeurs de grenier, et arrête un doigt non moins innocent sur un mot, quelque peu moins innocent : catin.
Le thème laisse d’abord quatre visages perplexes et cois. Pour se libérer il leur fallait encore plus… de contraintes. Chacun en inscrivit donc quatre, sur quatre petits bouts de papier. Puis ils mélangèrent, puis ils tirèrent : chacun quatre contraintes. Allant de la contrainte technique à l’emploi des comédiens, ce sont ces quatre contraintes qui balisent individuellement chacun des quatre films-séquences autour du thème commun : CATIN.
Ce film serait de plus artisanal : la pellicule serait développée à la main, puis refilmée en numérique, montée, sonorisée, tout cela par nos soins.
Il s’agit donc d’un film à sketches thématique dont le principe créatif est la contrainte émancipatrice. Un hommage à l’Oulipo et aux surréalistes ? Peut-être. Mais surtout une volonté de créer entre amis avec nos contraintes, et non celles de l’industrie cinématographique.
Et pour vous donner davantage envie : LE TEASER
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CATIN – PARTIE 1/4
Cette première partie fut tournée en mars 2016, dans une grande maison en banlieue parisienne et fut la mienne. Je me suis confrontée pour la première fois à la réalisation.
Mes contraintes : Comédien(ne) grimaçant(e) / Tournage à contre jour / Filmer avec une PDC de 70cm / Tournage à la manivelle ( Bolex débraillée)
Pellicule utilisée : Négative Double X ( simple et double perforation de générations différentes)
Caméra: Bolex H16
Métrage utilisé : 60m ( Une prise par plan )
Développement : Par nous-même à l’Etna
Actualité : Partie terminée
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CATIN – PARTIE 2/4
Cette deuxième partie fut réalisée par Guillaume Anglard en Août 2016. Nous avons tourné durant trois nuits sur une station service à la sortie de Paris. J’étais assistante caméra sur cette partie. Le film fut tourné en anamorphique et a utilisé quasiment toutes les options de la caméra Bolex
Ses contraintes :Un intérieur et un extérieur / tournage pendant la « Magic hour » / Usage de la longue focale/ Sextoy dans le champ /
Pellicule utilisée : Kodak Vision 1 – 320T
Caméra: Bolex H16
Métrage utilisé : 120 m
Développement : Développé main à l’Etna
Actualité : Partie terminée
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CATIN – PARTIE 3/4
Cette troisième partie fut réalisée par Grégory Marza. Nous avons tourné une nuit entière dans une grande galerie parisienne, fin janvier 2018. Cette fois-ci j’ai quitté pour la première fois mon poste à l’image pour m’initier à la fabrication des costumes.
Ses contraintes : Filmer diaph ouvert / Tourner avec une gélatine rose sur optique avec pellicule couleur / Intégrer une scène en intérieur lumière artificielle / Bruitage maison à l’ancienne.
Pellicule utilisée : Kodak vision 3 – 500 T neuve et périmée de 10 ans
Caméra: Eclair ACL
Métrage utilisé : 120m
Développement : L’abominable
Actualité : Partie terminée
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CATIN – PARTIE 4/4
Cette quatrième partie fut réalisée par Bertrand Boutaud. Nous avons tourné deux journées dans une maison en banlieue parisienne, en octobre 2018. J’ai été assistante à la mise en place des lumières.
Ses contraintes : Mouvements répétés / Son sur le lieu de tournage/ Effet « l’homme à la tête de caoutchouc / Pas de femme à l’écran.
Pellicule utilisée : Kodak vision 3 – 500 T
Caméra: Bolex H16
Métrage utilisé : 140m
Développement : L’abominable
Actualité : Partie en cours de Post-Production